Que dire de cette édition du Raid Chamois en un mot : magnifique ! Tous les ingrédients étaient réunis pour passer une journée mémorable. Un début d’automne aux lumières tamisées propice à la marche en montagne, des forêts colorées à souhait, une organisation simple et efficace, un format de course à la journée qui simplifie la logistique, des copains pour partager ces instants et un parcours splendide autours du massif de la Tournette version élargie, de la porte des Aravis aux rives du lac d’Annecy ! Cinq balises obligatoires et 3 optionnelles jalonnent ce petit périple dominical, les bonnes conditions thermiques permettront à quelques pilotes dont je fais parti de voler plus de la moitié des 60km que compte la manche. Chaque vol est imprévisible du fait des plafond bas et des petites conditions d’ascendance, les transitions se font courtes et les raccrochages bas au pied des montagnes. Il est 15h quand je m’extirpe après une montée express de mon micro spot fétiche du col des Sauts (un nom prédestiné!) au Mont Veyrier devant une trentaine de promeneurs médusés, pour un long plané qui doit me permettre de traverser le lac en direction du Roc des Bœufs. J’hésite au moment crucial, l’eau n’est pas loin sous mes pieds et je n’ai pas mes brassards… L’autre rive m’accueille finalement, le soleil se voile, une montée en footing sur le village d’Entrevernes s’impose comme un choix logique pour valider la dernière balise optionnelle. Un retour par les airs depuis la crête qui domine le petit lac me ramène à Doussard, point de départ de la course. J’entame la dernière des cinq grimpettes de ma journée en direction du col de la Forclaz, le check point final se fera sous le signe du gros coup de barre… La soirée de mariage arrosée de la veille associée aux deux heures de sommeil me rappellent à ma condition de simple humain, je quémande à manger à un trailer en fin de session afin de ne pas rester planté sur place au milieu de la forêt ! Ma docile Artik Plum gagne une nouvelle fois sur les mauvaises conditions de vent au décollage de Montmin, la ligne d’arrivée est en vue, la pizza récupératrice aussi. Une belle victoire, en somme! Merci aux bénévoles de l’organisation, à Jacques Ravier pour l’invitation et à Niviuk pour la conception de jouets ludiques et performants ! En chiffre, cela donne 9h d’effort, 5 montées et 3750m de dénivelé positif avalés pour 2h30 de vol en cumulé. Petite suggestion pour l’édition 2016, le Raid Chamois pourrait se muer en Raid Bouquetin en hommage à ces paisibles animaux exterminés ce début octobre dans le massif voisin du Bargy ?